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Quels sont les risques de la consommation d’alcool pour la santé ?

L’alcool, produit psychoactif, a des effets immédiats qui dépendent surtout de l’alcoolémie mais également des effets à long terme même en cas de faible consommation.

L’éthanol ou alcool éthylique, ou encore en langage courant alcool pur, provient de la fermentation de fruits, de grains ou de tubercules.
Après consommation, 70 à 80% de l’éthanol est absorbé au niveau du duodénum et du jéjunum.
L’ingestion de nourriture, en ralentissant la vidange gastrique, prolonge le temps de présence de l’éthanol dans l’estomac modifiant ainsi sa cinétique d’absorption. Le temps d’atteinte de la concentration plasmatique maximale en éthanol est doublé si celui-ci est ingéré pendant un repas (90 minutes en moyenne versus 45 si le sujet est à jeun).
Le volume de distribution de l’éthanol est en moyenne de 0,50 l/kg chez la femme et 0,65 l/kg chez l’homme. L’éthanol franchit facilement la barrière placentaire et les concentrations dans le liquide amniotique et chez le fœtus sont proches des concentrations plasmatiques de la mère.
Après absorption, la distribution de l’éthanol se fait en quelques minutes (demi-vie de distribution : 7 à 8 minutes) vers les organes très vascularisés comme le cerveau, les poumons et le foie.
L’alcool est éliminé essentiellement par le foie (95 %). Les 5 % restants sont éliminés par les reins, la peau, les poumons et la salive.
La pharmacocinétique de l’éthanol :

  • est différente chez l’homme et chez la femme, celle-ci ayant une masse grasse plus importante ce qui entraîne une alcoolémie plus élevée pour une même quantité ingérée.
  • varie avec l’âge car la répartition entre masse grasse et masse maigre évolue au cours du temps chez l’homme et la femme.

Un verre standard contient approximativement 10 grammes d’alcool pur quel que soit le type de boisson alcoolisée (vin, bière, apéritif ou alcool fort).

Des conséquences à court terme qui dépendent du taux d’alcoolémie

L’alcool est un produit psychoactif. Il modifie la conscience et les perceptions, et de ce fait le ressenti et les comportements. Les effets immédiats dépendent surtout de l’alcoolémie.

Un risque majoré d’accident de la voie publique

Même si la personne ne s’en rend pas compte, les effets de l’alcool commencent à apparaître dès le premier verre. L’alcool augmente le temps de réaction. Il diminue les réflexes, la vigilance et la résistance à la fatigue. Il perturbe également la vision, l’estimation des distances et la coordination des mouvements. De plus, son effet désinhibant amène à sous-évaluer le danger et ainsi à prendre des risques : « oubli » de boucler sa ceinture ou de porter un casque, vitesse excessive, etc.
Le risque d’être responsable d’un accident de la circulation mortel est multiplié par 8 en cas de consommation d’alcool. Ce risque augmente très rapidement en fonction du taux d’alcool dans le sang : il est multiplié par 6 pour un taux compris entre 0,5 et 0,8 g/l, et par 40 pour un taux supérieur à 2 g/l.
Selon les derniers chiffres de la sécurité routière, l’alcool est en cause dans près d’1/3 des accidents mortels.
Les risques sont majorés tant chez les conducteurs de véhicules (voiture, poids lourds, scooter…) que lors des déplacements à pied.

Une augmentation des risques psychosociaux

Les intoxications alcooliques aiguës exposent à de nombreux risques sociaux :

  • auto-agressivité
  • hétéro-agressivité, et notamment violence conjugale
  • rapports sexuels non protégés et/ou non désirés

Des conséquences à moyen et long terme même en cas de faible consommation

Même sans être un très gros consommateur ou alcoolo-dépendant, la consommation d’alcool a une influence sur le développement de nombreuses pathologies : cancersmaladies cardiovasculaires et digestives, maladies du système nerveux et troubles psychiques… L’alcool peut également être à l’origine de difficultés plus banales (fatigue, tension artérielle trop élevée, troubles du sommeil, problèmes de mémoire ou de concentration, etc.).

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